- Les équipes olympiques japonaises porteront des uniformes à l'épreuve des infrarouges aux Jeux olympiques de Paris.
- Mizuno a conçu ces uniformes pour lutter contre la photographie illicite des athlètes.
- Les plaintes concernant les photos révélatrices ont conduit au développement de ce tissu spécialisé.
Les équipes japonaises de volley-ball, d'athlétisme, de tennis de table et autres porteront des uniformes fabriqués dans un nouveau tissu de pointe qui absorbe la lumière infrarouge, empêchant ainsi les caméras infrarouges de voir les sous-vêtements ou le corps des athlètes, a d'abord rapporté Le Monde.
L'entreprise japonaise d'équipements sportifs Mizuno a conçu ces tenues spécialement pour lutter contre la tendance croissante des voyeurs à produire et à diffuser des photos compromettantes d'athlètes sur des sites web pornographiques, a déclaré Mizuno dans un communiqué de presse.
Kazuya Tajima, qui travaille dans l'équipe de développement de Mizuno, a déclaré au Monde qu'il espérait que "l'utilisation de ce tissu par des athlètes de haut niveau ferait prendre conscience à la société que le voyeurisme est inacceptable", ajoutant que "les caméras sont de plus en plus sophistiquées".
Le tissu utilise un matériau spécialisé qui absorbe la lumière infrarouge dans la composition du textile lui-même, ce qui rend le tissu "presque totalement opaque" à la lumière visible et infrarouge, explique Mizuno. Ce qui, selon Mizuno, "peut contribuer à réduire le nombre d'athlètes victimes de la photographie infrarouge illicite".
Le développement de cette technologie a commencé après que des athlètes se sont plaints au Comité olympique japonais en 2020 de photos d'eux révélées sur les médias sociaux avec des légendes sexuellement explicites, a rapporté le Japan Times.
Bien que cette tendance ait attiré l'attention ces derniers temps, elle n'est pas nouvelle.
Reiko Shiota, membre de l'équipe japonaise de badminton, qui a participé aux Jeux de Pékin en 2008 et aux Jeux de Londres en 2012, a été victime de photos de ses seins et du bas de son corps qui ont circulé sur Internet, rapporte Le Monde.
Selon Le Monde, la gymnaste japonaise Airi Hatakeyama a également été la cible de personnes qui ont pris des photos suggestives d'elle à des fins sexuelles, même lorsqu'elle était mineure.
Certains voyeurs ont même été pris sur le fait. En 2023, un homme a été inculpé pour avoir filmé le bas du corps d'athlètes féminines lors d'un match de course à pied à Kyoto, et avant les Jeux de Tokyo de 2021, un autre homme a été arrêté pour avoir vendu des photos infrarouges d'une joueuse de volley-ball sur un site web pornographique, a rapporté Le Monde.
Source : Business Insider
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